Prototypes, c’est l’expérience d’une exposition simultanée à Rhizome/Ferme du Couvent et dans un autre lieu public de la ville, ici à la médiathèque de Torcy, Place des Rencontres.

Prototype I / Ferme du Couvent

Vernissage : samedi 9 février à 19 h
Trois artistes – Pierre Olivier BALU, Loïc PERSON et Linda SUK.
Ces trois plasticiens donnent à voir un processus de création sur la durée de l’exposition.
Le public est invité à découvrir les différentes étapes de travail et leur finalité.
Des dates de rencontres entre public et plasticiens seront proposées.


Prototype II / Médiathèque de l’Arche Guédon

Vernissage : samedi 19 janvier à 16 h
Le public est amené à découvrir les installations de Linda SUK et Gaëlle Callac proposées à la médiathèque de Torcy, Place des Rencontres.
Ces installations expérimentent la relation de l’image et de l’écriture.
Atelier « Marque Page » MJC André Philip, Place des Rencontres avec la complicité de la Médiathèque de l’Arche Guédon, à Torcy, Place des Rencontres :
Jeudi 31 janvier et le jeudi 7 février à 17 h 30
Un atelier de réalisation de marque page est proposé par la plasticienne aux jeunes de l’accompagnement scolaire de la MJC André Philip.
Mercredi 6 février : conférence pour les enfants sur le Pop Art
Deux horaires 14 h 15 et 16 h 15


Les artistes se présentent.
Vos rendez-vous : voir le calendrier.

Pierre Olivier BALU

Mes sources.

La matière première de mes tableaux est constituée de photographies de films puisés sur Internet. Elles sont choisies principalement en fonction d'expressions de visages ou de thèmes qui m'intéressent. Ensuite, ces reproductions sont rassemblées, recoupées, recadrées, jusqu'à ce qu'elle forment un tout nouveau et cohérent. Une fois que l'image est jugée satisfaisante, je la recopie sur la toile. Ce procédé, bien que réalisé avec des outils moderne s'enracine dans une tradition du collage qui va des « têtes composées » d'Arcimboldo aux collages dadaïstes et surréalistes en passant par le bestiaire fantastique d'un Bosch.
Cette première étape est primordiale puisqu'elle décide de l'aspect général du travail, avant que celui-ci ne soit reporté sur la toile.
Mais quelles que soient, ces manipulations, je veille toujours à garder présente l'origine photographique de mes images. Car pour que le détournement soit efficace, il doit rester visible.

Ce type de tableau nécessite un travail lent. Il est une sorte d'héroïsme dérisoire, mais qui est nécessaire pour densifier la représentation sur laquelle on ne s'attarderait pas autant s'il ne s'agissait que de reproductions photographiques. Le fait que ces images soient ensuite peintes, leur donne une présence et une force. Car avant tout, il s'agit d'illusion et de manipulation. Ors, c'est à travers ces deux notions que s'organise mon rapport et mon approche de la peinture. C'est pourquoi dans l'installation présentée à la ferme du couvent la présence du chevalet a son importance. Elle est l'élément indispensable de ce lent processus qui rappel comme une revendication l'acte pictural au sein même d'un genre -l'installation- né en réaction contre elle.

Aussi, mon travail est-il constitutif d'un lent processus. Collecte d'images retravaillées sur ordinateur puis reportées sur la toile. Puis, photographie de la toile retouchée sur ordinateur et à nouveau reportée sur la toile etc.
Durant ce travail, des idées surgissent au fur et à mesure de mes collectes d'images. Et dès lors qu'une toile est terminée, un autre travail commence immédiatement, fruit de la gestation du précédent.
Chacune de mes toiles sert donc de prototype à la suivante. Chaque toile influence l'autre pour créer un réseau de nouvelles images crées à partir d'anciennes. Ainsi mon travail s'intègre t-il au flot ininterrompue des images médiatiques d'où il était issu. Mais entre temps, il s'en extirpe pour intégrant un autre temps et un autre support : celui de la peinture.

Mon travail présenté à La ferme du couvent avec celui de Linda Suk et de Loïc Person subira dans le temps des modifications. Travaux en cours, que je vous invite à voir évoluer, que ce soit sur le net ou bien en allant directement le voir évoluer In situ.

Crédit photos : P-O. BALU

P-O. BALU : évolution d'une oeuvre pour " Prototype I ".

Le 19 janvier		Le 26 janvier
Le 1er février
Crédit photos: P-O. BALU

Loïc PERSON

Mon premier : Des photographies d'un atelier du bout du monde.
Mon second : Des constructions suspendues. à l'imaginaire.
Mon troisième : Des dessins (superposition d'images mentales, palimpsestes).
Mon tout : Concevoir un dessein.
Former un dessein.
Faire dessein de.
Avoir dessein de voyager.
Exécuter son dessein.

Crédit photo : L. PERSON

Linda Suthiry SUK

Peu de choses surgissent de mon travail, parfois : des lignes, des images, des obsessions, des objets, des êtres, des lieux, des souvenirs. Ces 'peu de choses', je les malaxe, les triture car elles contiennent « cette inquiétante étrangeté » qui me fascine. Comment sortir de cette fascination pour ne pas se perdre? Les étudier de mille manières, cela ne suffit pas. Alors, je laisse simplement ces choses se déployer. Je regarde leurs tentacules se mouvoir, s'enrouler dans ma tête, prendre un chemin de traverse, prendre le métro avec moi, saisir un regard, dormir au fond des bois, grandir dans le temps. Je les observe ainsi doucement prendre possession de l'espace tout entier. Parfois je me trompe, parfois rien ne sort de tout cela. Mais parfois surgit de nulle part, une chose passionnante, grouillante de mots. Alors je lui laisse exprimer son langage.

Crédit photo : L. SUK

L. SUK : créations pour " Prototype I " .

Crédit photos: L. SUK