Joëlle ZASK, " Art et démocratie – Peuples de l’art "
Editions PUF, collection Intervention philosophique, Paris, 2003.

Apparemment tout oppose art et démocratie. Éloge ou critique, l’art est souvent tenu pour élitiste, individualiste et distinctif ; et la démocratie, comme un régime où les particularités s’effacent, où le commun tend vers le moyen, et l’égalité, vers la médiocrité. L’auteur ne se laisse pas enfermer dans ces approches. Il considère l’effacement de la dimension individuelle comme un danger éthique et politique, et présente la démocratie comme ce régime qui protège et rétablit, le plus également possible, le développement de l’individualité de chacun.
Démocratiser n’est donc pas niveler ou conformer, mais libérer. Ainsi, pour Joëlle Zask, il n’y pas de meilleurs citoyens que les artistes. De même, il n’y a pas d’activité plus emblématique d’une conduite démocratique que les pratiques artistiques.